Bonjour chers lecteurs et lectrices,
Certains patients ont manifesté de l'intérêt pour le traitement chirurgical de l'emphysème. Nous abordons ce sujet cette fois-ci accompagné d'un témoignage d'un patient opéré à Québec. Un article sur la réadaptation et des conseils vous concernant complètent cette édition. Nous sommes toujours très heureux de recevoir vos commentaires.
Bonne lecture!
Suzanne Larose
L'hiver est à nos portes. Beau temps, mauvais temps vous recevez la visite des soignants. Pour les infirmières et les inhalothérapeutes qui vous visitent à domicile, l'hiver comporte des risques d'accidents. La glace, la neige, la fonte des neiges suivie de gel constituent des facteurs qui augmentent les risques d'accidents de voiture mais surtout les risques de chute. Chaque année, un membre du personnel subit un accident de travail en glissant dans l'escalier d'un patient. Je lance un appel à tous, pour participer à la prévention des risques de chutes pour le personnel en entretenant du mieux que vous le pouvez vos escaliers. Je vous invite à en parler avec votre infirmière et votre inhalothérapeute afin de trouver ensemble une solution si vous avez un problème particulier à ce sujet.
Le personnel et moi-même vous remercions de votre participation à notre programme de prévention des risques d'accidents de travail.
Le Chef de Service
Francine Mitchell
Les patients atteints d'une maladie chronique sévère sont toujours à l'affût des percées médicales pouvant les aider à supporter leur déficit. Les patients souffrant d'emphysème sévère ne sont pas l'exception. En effet, qui pourrait leur reprocher d e rechercher un soulagement de leur essoufflement permanent ?
Mais qu'est-ce que l'emphysème ? C'est une maladie du poumon causée par le tabac dans plus de 95% des cas. La fumée du tabacbrise les fibres élastiques qui permettent normalement de vider nos poumons sans effort. De plus, la fumée détruit les parois du poumon profond. Ces deux mécanismes produisent dans les poumons des poches d'air de grosseur très variable qui se remplissent d'air mais sans complètement se vider. Ces poches d'air compriment les parties moins atteintes des poumons et en perturbent le fonctionnement normal. De plus les poches d'air, en occupant trop d'espace, étirent trop les muscles de la respiration qui ne peuvent fonctionner normalement.
Déjà dans les années 1950, des chirurgiens ont proposé d'enlever les principales bulles. Malheureusement, à l'époque, les moyens techniques n'étaient pas ce qu'ils sont aujourd'hui et la mortalité a près la chirurgie était trop élevée. Cette chirurgie de l'emphysème a été abandonnée jusqu'au début des années 1990. Depuis, on a assisté à un regain d'intér&ecir c;t pour cette chirurgie que l'on appelle la pneumoréduction.
Ce type de chirurgie est indiqué pour des patients porteurs d'un emphysème sévère incapacitant. Cependant, l'emphysème ne doit pas toucher entièrement les deux poumons mais seulement une partie et idéalement la partie supérieure. Par ailleurs, les patients ne doivent p as fumer. Ces indications strictes font que moins de 10 à 25% des emphysémateux pourraient se voir offrir ce traitement.
La chirurgie, sous anesthésie générale, consiste à ouvrir le thorax en sciant le sternum. Les deux poumons sont ainsi dégagés et le chirurgien peut enlever les parties les plus malades. En général, 20 à 30% de chaque poumon est réséqué. Cette chirurgie est bien tolérée puisque la mortalité pendant ou après la chirurgie est d'environ 1 à 2%.
Les résultats publiés à date sont prometteurs mais doivent être examinés avec beaucoup de prudence car le nombre de patients opérés est peu important et on ne sait pas pendant combien de temps durera l'am&ea cute;lioration de la fonction pulmonaire. La chirurgie de l'emphysème a eu pour effet de remettre en question notre approche face à l'emphysème et actuellement certaines études suggèrent qu'un programme d'entraîne ment physique adapté pourrait être très efficace.
Par ailleurs, il ne faut pas confondre le type de chirurgie discuté plus haut, soit la pneumoréduction, avec la bullectomie. En effet, certains patients, avec de l'emphysème, sont porteurs d'une ou deux très grosses bulles d'un seul côté. Cette grosse bulle, jusqu'à 15 centimètres (7 pouces) de diamètre, peut comprimer le poumon sain. Le chirurgien peut donc enlever cette bulle pour améliorer le fonctionnement du poumon restant. Il est plus facile de choisir les patients en vue d'une bullectomie que pour une pneumoréduction.
Il n'y a donc pas de traitement miracle mais seulement un petit pas de plus qui doit nous faire opter pour la prévention en combattant le tabac.
Richard Gauthier, md
L'emphysème et la bronchite chronique sont des maladies caractérisées par l'obstruction des voies respiratoires. Les patients souffrent d'essoufflement à l'effort, ce qui restreint souvent leur capacité à vaquer à leurs activités quotidiennes, et détériore leur qualité de vie. La thérapie de base pour les MPOC est parfois insuffisante pour faire face à ces difficultés. La Canadian Thoracic Society recommande une réadaptation pulmonaire pour les patients très motivés, qui souffrent d'essoufflement et qui sont limités dans leurs activités quotidiennes malgré l'optimisation de leurs médicaments.
La réadaptation pulmonaire peut être considérée comme un programme regroupant certains services spéciaux. Ces services offert au patient et à sa famille sont dirigés par une équipe interdisciplinaire de spécialistes qui ont comme but principal de garder le patient autonome et fonctionnel. L'enseignement aux patients, le soutien psychosocial et l'exercice des jambes et des bras font parties de la thérapie traditionnelle. Pour les patie nts MPOC on ajoute la marche, le tapis roulant, les exercices avec poids et la bicyclette stationnaire. Pourquoi ce surplus d'exercices ? Parce que l'utilisation des muscles des bras et des jambes pour les activités quotidiennes provoque de l'essoufflement et celui-ci à tendance à diminuer après un programme de réadaptation.
La recherche clinique a démontré que la réadaptation pulmonaire peut être efficace chez des patients atteints de MPOC, peu importe la gravité de leur maladie pulmonaire ou leur besoin d'oxygène à domicile. Premièrement, après la réadaptation pulmonaire une diminution de l'essoufflement chronique et une amélioration de la qualité de vie. Deuxièmement, l'exercice des jambes chez ce s patients a pour résultat une plus grande capacité de faire de l'exercice, c'est-à-dire, des activités, comme marcher et monter les escaliers. Troisièmement, une plus grande tolérance à l'exercice peut &e circ;tre atteinte par les patients qui souffrent d'une MPOC sans qu'il y ait un changement dans leur fonction pulmonaire évaluée au repos. Ce qui suggère que des mécanismes autres que la diminution de l'obstruction des voies respiratoires soit responsable de leur plus grande tolérance à l'exercice. Quatri&egrav e;mement, la recherche sur l'entraînement des bras chez les patients atteints de MPOC indiquent qu'une amélioration du fonctionnement des bras et des épaules est notée tout de suite après cet entraînement. Cinqui&e grave;mement, on a remarqué que l'entraînement fourni pendant la réadaptation pulmonaire a contribué au sentiment de bien-être des patients, et ceux-ci l'apprécient généralement. Il est à noter que, pour le patient, le bénéfice de l'éducation seule, sans entraînem ent à l'exercice, est moins certain. Sixièmement, les sessions de renforcement ou d'entretien sont importantes pour préserver les progrès de la capacité d'exercice, quand la phase intensive de la réadaptation pulmonaire est terminée.
Notre expérience avec 45 patients externes, qui ont complété notre programme de 12 semaines d'exercices pulmonaires (PEP), à l'Institut thoracique de Montréal, de 1990 à 1995, a démontré une am&eacut e;lioration modeste mais significative de la tolérance à l'exercice et de la qualité de vie.
En résumé, la réadaptation pulmonaire peut avoir pour résultat une diminution sensible de l'essoufflement, une amélioration importante de la qualité de vie et de la tolérance à l'exercice, chez des p atients atteints de MPOC, peu importe la gravité de leur maladie.
William Gibbons, m.d.
Si vous ou votre conjoint avez travaillé dans votre pays d'origine ou dans tout autre pays, vous seriez peut-être éligible à une pension étrangère. Sachez que le Gouvernement du Québec a conclu des ententes avec différents pays (Italie,États-Unis,Grè ;ce, etc.) vous donnant droit de recevoir une rente de retraite, d'invalidité ou de conjoint survivant.
Ce service est multilingue (français, anglais, italien, grec, etc.) et gratuit. Il s'adresse à tous les Québécois, immigrants ou non, ayant travaillé à l'extérieur du pays.
Pour vérifier votre accessibilité, communiquez avec :
Le Ministère des Affaires internationales, de l'Immigration et des
Communautés culturelles.
DEAESS
360, rue McGill
Montréal (Québec)
H2Y 2E9
Téléphone :
873-5030 (Montréal)
1-800-565-7878 (Ailleurs au Québec)
Pour plus de renseignements, demandez à votre infirmière ou votre inhalothérapeute de vous donner un dépliant français ou anglais, selon le cas.
Ruth Banville, Francine Delorme et Louise Latendresse
Avez-vous un hygromètre pour connaître le taux d'humidité dans votre logis qui devait se situer entre 40 et 50% ? S'il est en bas de 40%, il faudrait penser à vous procurer un humidificateur portatif de préférence car plus facile à utiliser, remplir et nettoyer.
Nous suggérons les humidificateurs à vapeur tiède ou à tempon (nouveau modèle). Si vous en possédez un déjà, il faudrait le préparer pour la saison hivernale : nettoyage et changement du fil tre, s'il y a lieu!
Bon hiver!
Les inhalothérapeutes!
SUZANNE LACHANCE, a pris sa retraite le 13 septembre 1996. Après plus de 25 ans de visites à domicile. Suzanne a pris une retraite bien mérités. Pour ceux d'entre vous qui l'avez connue, vous en avez sûrement un très bon souvenir. Plusieurs d'entre vous ont déjà témoigné de sa chaleur humaine, de sa compréhensio n et sa grande compétence. Quand à nous ses collègues, nous gardons en plus, le merveilleux souvenir de son humour et de sa tolérance. Elle a partagé avec nous son amour des fleurs et de la belle musique. Nous la SALUONS ET NOUS LUI SOUHAITONS TOUT LE BONHEUR DU MONDE.
Ses compagnes et compagnons de travail.
Chers(es) amis(es) lecteurs(trices),
J'ai 76 ans, mon épouse et moi fêterons notre 50ième anniversaire de mariage le 26 octobre prochain. Nous avons quatre enfants et huit petits enfants. Je suis à la retraite depuis 1985 après avoir fait carrière d ans les forces policières où j'ai atteint des postes à la haute direction c'est-à-dire Directeur du Service de Police de Ville Saint-Laurent et suite à l'intégration du Service de Police à la C.U.M. j'ai ac cédé à l'État Major du Service du S.P.C.U.M.
J'ai subi une intervention chirurgicale en mai dernier. Inutile de vous dire qu'une personne qui souffre d'emphysème a "probablement" trop fumé... moi ce fut le cas alors que j'ai largement contribué aux succès financiers d'Impérial Tobacco... J'ai maintes fois essayé d'arrêter de fumer. Je disais à mon épouse, "j'arrête" et même à quelques occasions j'avais r&eac ute;ussi à m'abstenir pendant une dizaine de jours, mais ça ne durait pas. Finalement en 1975 lors d'une mauvaise grippe, je ne pouvais fumer car je faisais de la fièvre et je savais que si j'allumais une cigarette, j'aurais une forte quinte de toux. Donc la grippe ayant fait son temps j'ai décidé de recommencer à fumer "demain... puis demain... puis demain jusqu'à ce que je décide "F I N I" et quand j'ai dit à mon épouse "je ne fume plus"... elle a tout de suite compris que cette fois c'était fini la cigarette.
Ce n'est que vers 1985 que j'ai commencé à "toussoter"" et à m'essouffler en marchant et en montant les escaliers. Donc suivirent des visites à mon médecin de famille, visites au pneumologue, examens intensifs. En septembre 1992, mon pneumologue m'informe que je dois être à l'oxygène 18 heures par jour. Il réfère cette décision au Service régional de soins à domicile de l'hôpital Maisonneuve-Rosemont. En très peu de temps, j'ai commencé à être suivi par le personnel de ce Service.
Environ 1 1/2 an après avoir commencé l'oxygène, mon pneumologue docteur Alain Desjardins de l'hôpital Sacré-Coeur m'avise que je dois augmenter mon temps d'oxygène à 24 heures par jour. Il me fait part, a près étude de mon dossier médical, qu'une intervention chirurgicale pourrait améliorer grandement ma qualité de vie et que lors d'une rencontre avec ses confrères pneumologues, le cas serait soumis pour l'aider &a grave; prendre une décision. Quelques semaines plus tard il m'avise qu'il y a possibilité qu'on puisse opérer afin d'enlever une bulle d'emphysème à la base du poumon gauche, ce qui augmenterait ma qualité de vie . Il me demande si j'accepterais l'intervention chirurgicale et j'ai accepté sans hésitation.
Il déclare qu'il remettra dans les meilleurs délais au chirurgien le résultat de nombreux tests qui pourraient compléter mon dossier afin que ce dernier sache si mon état général me permettrait une telle op ération.
En janvier 1996, j'ai rencontré le chirurgien docteur Jocelyn Grégoire à l'hôpital du Sacré-Coeur. Il me fait part du fait qu'une opération serait possible, mais que lui-même ne pourrait effectuer cette dite opération. Il devait quitter Sacré-Coeur pour se joind re à une équipe spécialisée en opérations pneumo thoracique à l'hôpital Laval à Ste-Foy, Québec. Je lui dis que j'étais disponible pour me rendre sur place. J'entrai à l'hôpital Laval le 1er mai et dès mon arrivée je débutai une inten sive série de tests, fatigants mais non douloureux. Après l'étude des résultats de ces tests mon chirurgien m'informa qu'effectivement cette intervention chirurgicale ne guérirait pas mon cas mais qu'elle m'aiderait. O n pensait d'abord drainer cette bulle.
À mon âge, je savais très bien que je ne pouvais pas m'attendre à beaucoup mieux que cela et je n'ai pas hésité à dire allons-y laissons "au grand patron d'en haut décider du reste".
L'opération se déroula au matin du 14 mai et je dois admettre en toute sincérité que j'avais pleine confiance dans la compétence des chirurgiens et avec l'appui de ma famille je me sentais optimiste. L'opération dura environ 2 heures. Des cinq jours aux soins intensifs j'ai plus ou moins souvenance. Le 19 mai à mon retour dans ma chambre, le docteur Grégoire est venu m'expliquer ce qu'il avait fait. Au départ il s'agissait de faire le "drainage" de cette bulle qui avait la grosseur d'un pamplemousse, mais il constata qu'il avait la possibilité de l'enlever complètement ce qui était déjà beaucoup plus qu'on avait espéré. Le 27 mai je revenais chez moi, pas fort mais en assez bonne forme pour continuer seul mes exercices post-opératoires.
Je suis très heureux et satisfait d'avoir subi cette intervention chirurgicale. Je ne suis pas guéri mais j'ai plus de facilité à respirer. Par contre, lorsque la température est chaude et humide, je m'en ressens. Mon débit d'oxygène a été réduit de 4 &ag rave; 3 litres/minute, mes respirations profondes m'aident aussi lors de mes essoufflements. Je vous répète que je ne regrette pas l'expérience, j'ai même pédalé sur place presque 100 milles depuis mon retour.
Je dois des remerciements sincères au docteur Alain Desjardins à Sacré-Coeur et au docteur Jocelyn Grégoire de l'équipe de Laval et aussi à toutes mes "blondes" du Service régional de soins à domicil e de Maisonneuve-Rosemont qui m'ont été d'un grand encouragement. Je m'en voudrais de ne pas souligner l'appui de mon épouse Lucette et de mes enfants et mes petits-enfants. Tous m'ont aidé à passer à travers de cet événement.
Monsieur Fernand Savard
LAIT DE POULE
Ajouter au goût : un fruit ou du sirop d'érable ou de chocolat.
(*) lait entier "enrichi":
LAIT BRASSÉ
Ajouter un oeuf si vous ne prenez pas suffisamment de viande. Essayer avec toutes essences de crème glacée. Ajouter des fruits au choix banane, fraises, bleuets, etc.
Il était une fois
Une grand maman MéMé
Qui dans son coeur avait préparé
une place de choix
Son petit garçon était si heureux
Qu'il ne pouvait demander mieux
Pourquoi grand maman je me sens si bien
Lorsque dans tes bras tu me tiens
Je sens ton amour si tendre
Tes Tocs-Tocs, je veux toujours les entendre
Oh! oui mon chéri, pour toi ils battent si fort
Mon coeur est toujours rempli d'amour
Je veux qu'ils battent encore et encore
Pour qu'ils raisonnent en toi pour toujours
Grand maman dit François
C'est pour ça alors que je veux me faire prendre
Ah! oui mon chéri et grand maman sera toujours là pour
t'attendre
Aline Lachance, Ste-Rose, Laval.
Nous tenons à remercier
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