Lorsque deux accords sont enchaînés, un contraste ou un lien plus ou moins prononcé entre les deux accords est perçu. D'un point de vue purement acoustique, si l'on exclut le cadre tonal, le contraste ou le lien repose sur deux points: le nombre de note commune et le mouvement de la basse. La présente classification des enchaînements repose sur le mouvement de la basse des accords à l'état fondamental.
1. Enchaînements à la quinte
Les accords qui s'enchaînent à la quinte offrent un bon équilibre entre le lien et le contraste:
D'autre part, une basse qui bouge par quinte descendante donne plus de force au mouvement, puisque la basse du deuxième accord est une nouvelle note, qui n'a pas été entendue dans l'accord précédent.
En replaçant ces considérations dans un cadre tonal, nous comprenons mieux les fondements acoustiques qui sous-tendent certains principes comme:
Les accords qui s'enchaînent à la tierce offrent un faible degré de contraste en raison de leurs deux notes communes. D'autre part, une basse qui bouge par tierce descendante donne plus de force au mouvement, puisque la basse du deuxième accord est une nouvelle note, qui n'a pas été entendue dans l'accord précédent.
Les accords qui s'enchaînent à la seconde offre un très grand degré de contraste, puisqu'il n'y a aucune note commune. Le lien entre les deux accords est alors assuré uniquement par la conduite des voix, normalement avec un mouvement contraire entre les parties extrêmes lorsque les 2 accords sont en position fondamentale.