Avec une basse donnée, l'intérêt musical d'une réalisation réside en grande partie dans le soin apporté à la conduite des voix, plus particulièrement la voix de soprano.
Dans certains traités d'harmonie, surtout ceux destinés aux débutants, l'étudiant est encouragé à conserver les notes communes à la même voix, à privilégier le mouvement conjoint des voix et à rechercher le mouvement contraire entre le soprano et la basse.
Cette règle présente l'avantage de prévenir beaucoup de fautes de quintes et octaves directes et consécutives. Toutefois, une fois franchies les premières étapes de formation, rien ne justifie qu'une telle règle soit appliquée de manière restrictive et absolue. S'il est vrai que beaucoup d'enchaînements vont observer cette règle, une nuance doit être ici apportée. Rien n'est plus plat que des voix qui demeurent statiques et qui ne se caractérisent par aucun geste mélodique particulier.
La règle du mouvement conjoint, de la note commune et des mouvements du soprano et de la basse doit donc être nuancée par une autre règle : celle de l'intérêt mélodique. Pour l'instant, nous allons focaliser cet intérêt dans la ligne de soprano, comme nous ne faisons pas de croisement. Pour être intéressante, une ligne de soprano doit répondre à quelques-uns des critères suivants :