Troisième des six rêves d'Éluard
dans la Révolution surréaliste
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Paul Éluard,
la Révolution surréaliste,
no 3,
section « Rêves »,
15 avril 1925
3
G... a été coquette avec son
voisin; elle a même été jusqu'à lui
proposer sa photographie et son adresse — sur un ton
méprisant il est vrai. Nous sommes alors devant la gare du
Nord. Je tiens un pot de colle et, furieux, j'en barbouille le
visage de G... , puis je lui enfonce le pinceau dans la bouche. Sa
passivité augmente ma colère, je la jette en bas des
escaliers, sa tête résonne sur la pierre. Je me
précipite et constate qu'elle est morte. Je la prends alors
dans mes bras et pars à la recherche d'une pharmacie. Mais
je ne trouve qu'un bar qui est à la fois bar, boulangerie et
pharmacie. Cet endroit est complètement désert. Je
dépose G... sur un lit de camp et m'aperçois qu'elle
est devenue toute petite. Elle sourit... Ma douleur ne vient pas
de sa mort, mais de l'impossibilité de pouvoir la rendre
à sa taille normale, idée qui m'affole
complètement.
Références
La Révolution surréaliste, no 3, Paris,
Éditions
Jean-Michel Place, réimpression, 1975, p. 4.
Édition originale
La Révolution surréaliste, no 3, Paris,
Gallimard, 15 avril
1925, p. 4.
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