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NOUVELLES STRATÉGIQUES
EN
TECHNOLOGIES DE L'INFORMATION
Dans cette édition :
1. La transformation dans l'industrie des communications : pour
le meilleur et pour le pire?
2. Les taxes tueront les affaires électroniques?
3. Internet n'intéresse pas 55 millions d'Américains
4. Le gouvernement canadien projette d'investir quatre milliards
pour favoriser un plus grand accès Internet
5. Nouveautés sur l'Infomètre
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1. LA TRANSFORMATION DANS L'INDUSTRIE DES COMMUNICATIONS : POUR
LE MEILLEUR OU POUR LE PIRE ? - Depuis déjà plusieurs
mois, les
mégafusions et acquisitions à coups de milliards dans
le monde
des médias font couler beaucoup d'encre. On retrouve le
phénomène autant aux État-Unis avec AOL et TimeWarner
qu'au
Canada avec, d'un côté, BCE-CTV-Globe and Mail et de l'autre,
Quebecor-Vidéotron. Mais connaît-on vraiment les impacts
à long
terme pour l'industrie?
Chose certaine : ce phénomène de convergence a transformé
de
fond en comble le paysage de l'industrie canadienne des
télécommunications. Rien pour rassurer les investisseurs
ni la
population en général car même si l'idée
de regrouper contenu,
moyens de diffusions, commerce électronique ainsi que
technologies sans fil dans une même entité semble logique,
rien
n'est garant de succès. De leur côté, les consommateurs
voient
s'ériger devant eux des géants de l'information qui contrôleront
le processus informationnel d'un bout à l'autre de la chaîne
de
transmission.
Évidemment, la convergence des technologies est une des raisons
qui amènent les géant médiatiques à se
positionner dans cette
nouvelle ère des communications. De plus, d'un point de vue
marketing, le phénomène a du sens. Il est, en effet,
difficile
de rejoindre les consommateurs d'aujourd'hui puisque leur
présence est de plus en plus diluée dans un nombre élevé
de
médias. Finalement, on peut croire que la déréglementation
des
dernières années a favorisé tout ce brouhaha.
Les sceptiques eux, affirment que les consommateurs
d'aujourd'hui privilégient un monde où l'information
est variée
et libre. Le phénomène de la convergence dans les médias
risque
donc d'en frustrer certains. Ils affirment également
qu'historiquement les entreprises qui gardaient le focus étaient
celles qui réussissaient le mieux et qu'aucune synergie de coûts
entre ces diverses entreprises de ces monstres médiatiques est
possible.
Bien que seulement l'avenir nous dira comment et à quel prix
se
structurera l'industrie des communications en Amérique du Nord,
ne soyez pas surpris d'entendre parler d'autres mégafusions
ou
d'acquisitions à coups de milliards dans le monde des médias.
Source : La Presse, 23 septembre 2000
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2. LES TAXES TUERONT LES AFFAIRES ÉLECTRONIQUES? - La table de
concertation sur les opportunités pour les affaires
électroniques, un groupe d'experts en finance et en entreprise,
a été formée l'année dernière pour
s'assurer de la compétitivité
du Canada dans la nouvelle économie du savoir. Ses membres ont
récemment mis en garde le gouvernement fédéral
contre ses
politiques qui, selon eux, pénalisent nouveaux diplômés,
firmes
de logiciels et sociétés point-com.
Le premier exemple apporté par le groupe : la législation
sur
les gains en capital. En plus de nuire financièrement aux
entreprises technologiques du Canada, elle va même jusqu'à
pousser plusieurs entreprises en démarrage à s'incorporer
aux
États-Unis. Le Canada devrait donc se munir de politiques et
de
législations qui sont au moins aussi avantageuses que celles
des
États-Unis.
Le second point des membres de cette table de concertation
concerne l'exode des cerveaux. Le calcul est simple à faire
: de
meilleurs salaires et moins de taxes aux États-Unis donnent
des
revenus plus élevés. Il est évident qu'un nouveau
diplômé avec
des dettes d'études astronomiques en tiendra compte. Il serait
pourtant facile d'inclure des mesures qui rendraient les prêts
étudiants déductibles d'impôt si le nouveau diplômé
demeure au
Canada pour y travailler.
Selon le groupe, une troisième législation qui serait
à modifier
concerne la taxation des options d'achats. On sait que les
options d'achats sont très populaires auprès de plusieurs
employés. Or, lorsqu'un employé achète ses actions,
si celui-ci
veut bénéficier de certains avantages fiscaux, un délai
de deux
ans est nécessaire avant de les revendre. La loi pourrait être
assouplie de sorte que le délai de deux ans tienne compte du
moment où les options d'achats sont octroyées à
un employé et
non à partir du moment où les actions sont achetées.
Il semblerait que le ministre des Finances, Monsieur Martin,
soit très sensible à ces problématiques. Reste
à voir si des
changements concrets seront apportés.
Source : National Post, 19 septembre 2000
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3. INTERNET N'INTÉRESSE PAS 55 MILLIONS D'AMÉRICAINS -
Une
récente étude de Pew Internet & American Life Project
indique
que 57 % des Américains qui n'accèdent pas à Internet
ne sont
pas intéressés à se brancher. En fait, parmi
ceux qui
n'accèdent pas à Internet, 32 %, (31 millions d'Américains)
affirment qu'ils n'accèderont jamais à Internet, alors
que le
quart affirment qu'ils n'y accèderont possiblement jamais.
Seulement 12 % des Américains qui ne sont pas branchés
vont
définitivement accéder à l'Internet alors
qu'un autre 29 %
affirment qu'ils vont probablement y aller.
Les «baby-boomers» et les personnes âgées sont
les groupes les
plus réfractaires à l'utilisation d'Internet. N'étant
pas en
ligne, 45 % des moins de 30 ans croient qu'ils manquent une
opportunité alors que ce pourcentage pour les personnes de 64
ans
et plus est de 26 %. Un peu plus de six familles sur 10 (63 %)
qui ont des enfants de moins de 18 ans et qui n'ont pas un accès
Internet ont déclaré que probablement ou définitivement
ils se
brancheraient.
L'étude se penche également sur les raisons pour lesquelles
les
non-utilisateurs de l'Internet sont réfractaires. Aussi curieux
que ça puisse paraître, 54 % croient qu'Internet peut
être
dangereux, 51 % affirment que de toutes façons ils ne manquent
rien alors que 39 % ont une raison économique : les coûts
d'Internet.
Comme quoi, en plus des programmes financiers gouvernementaux
aidant les familles à se brancher, il reste encore beaucoup
de
sensibilisation et d'éducation à faire en faveur de l'Internet.
Source : Branchez-vous, 25 septembre 2000
http://www.branchez-vous.com/actu/00-09/04-296504.html
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4. LE GOUVERNEMENT CANADIEN PROJETTE D'INVESTIR QUATRE MILLIARDS
$ POUR FAVORISER UN PLUS GRAND ACCÈS À INTERNET - Le
premier
ministre Chrétien et le ministre d'Industrie Canada, John
Manley, projettent d'investir quatre milliards $ au cours des
quatre prochaines années afin d'augmenter le nombre de Canadiens
branchés à Internet. Plus particulièrement, le
projet du
gouvernement propose d'allouer 1,1 milliard $ pour doter au
moins une école, un hôpital ou un centre communautaire
par
région d'une connexion à haute vitesse, soit par satellite,
fibre optique ou technologies sans fil. Ces établissements
fourniraient aux foyers et aux entreprises le lien nécessaire
au
branchement à Internet à haute vitesse.
Également, le programme fédéral prévoit
dépenser 1,2 milliard $
pour que tous les Canadiens puissent accéder au réseau
des
réseaux. Pour ce faire, le gouvernement ajouterait 300 000
ordinateurs aux 250 000 déjà fournis aux écoles
et aux
bibliothèques publiques, et ce, par le biais d'une troisième
édition du projet Rescol. De plus, les familles à faible
revenu
pourraient profiter d'une aide directe non remboursable afin de
s'équiper d'un ordinateur à la maison. Les entreprises
canadiennes seraient également visées par ce programme
puisqu'elles pourraient bénéficier d'incitatifs fiscaux
afin de
se convertir au commerce électronique.
De plus, dans le but d'aider la population et les entreprises à
maximiser leur utilisation d'Internet, le programme prévoit
l'embauche de 10 000 jeunes. Enfin, un fonds de 1,5 milliard $
servira notamment, à encourager la recherche universitaire et
à
favoriser l'accès à des services de télésanté.
Notons que le
document portant sur ce projet gouvernemental sera discuté au
cabinet à l'automne 2000.
Source : Journal de Québec, 19 septembre 2000
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5. NOUVEAUTÉS SUR L'INFOMÈTRE - Voici un survol des nouveautés
parues cette semaine sur l'Infomètre. Ce site répertorie
des
statistiques sur le branchement des ménages, le commerce
électronique, le télétravail et bien d'autres
sujets. Consultez
le site Infomètre à l'adresse suivante:
http://www.infometre.cefrio.qc.ca
+ LE WEB S'IMPOSE COMME SOURCE D'INFORMATION FINANCIÈRE
Selon Harris Interactive, les sites Web constituent de plus
en
plus une source d'information financière privilégiée
par les
clients des banques américaines. La tendance est encore
plus
marquée chez les clients des firmes de courtage : parmi
les
sources d'informations financières consultées,
le Web est
maintenant en première position, devançant même
les journaux.
<http://www.infometre.cefrio.qc.ca/fiches/fiche233.asp>
+ LE COÛT DES ACCÈS À INTERNET VARIE BEAUCOUP D'UN
PAYS À
L'AUTRE
L'accès à l'Internet est devenu une commodité
dans plusieurs
pays. Il n'en demeure pas moins que certains internautes
paient cher pour leur accès. C'est ce que révèle
l'OCDE dans
une étude des coûts des accès Internet de
quelque 30 pays dont
seulement une dizaine offrent un accès illimité.
<http://www.infometre.cefrio.qc.ca/fiches/fiche232.asp>
+ L'ACCÈS À L'INTERNET HAUTE VITESSE : PLUSIEURS TECHNOLOGIES
SE
CONCURRENCENT
Plusieurs fournisseurs et plusieurs technologies se
concurrencent dans l'offre d'accès haute vitesse à
Internet.
eMarketer a réalisé une étude qui examine
la pénétration et la
popularité de ces technologies auprès des entreprises
et des
ménages américains.
<http://www.infometre.cefrio.qc.ca/fiches/fiche231.asp>
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Ce bulletin est préparé par SISTech, le service d'information
de la Direction de la veille stratégique du CEFRIO.
Contribution :
Recherche et documentation :François Dubeau, analyste-conseil
et
Isabelle Poulin, documentaliste
Analyse et rédaction : François Dubeau, analyste-conseil
et
Isabelle Poulin, documentaliste
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Direction de la veille stratégique, CEFRIO
900, boulevard René-Lévesque Est, bureau 717
Québec (Québec) G1R 2B5
Téléphone : (418) 523-3746 Télécopieur
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Reproduction: les nouvelles du bulletin SISTech peuvent être
reproduites à des fins non commerciales à la condition
expresse
d'indiquer la mention suivante: Bulletin SISTech, CEFRIO