Les hydrocarbures aromatiques polycycliques, de la recherche à la prévention |
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Colloque international francophone 3 et 4 septembre 2008, Montréal, Québec |
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Évaluation de l'impact sanitaire environnemental de sources ponctuelles de HAP à Sydney en Nouvelle-Écosse
M. CAMUS1,2,3, P. BAND1,2 1Épidémiologue,
division de la biostatistique et de l’épidémiologie, Programme de la
sécurité des milieux, Santé Canada. 2Professeur associé,
Dép. Santé environnementale et santé au travail, Faculté de médecine de
l’Université de Montréal. 3Membre associé de la Chaire
d’analyse et de gestion des risques toxicologiques de l’Université de
Montréal. |
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De 1901 à 1988, les fours à coke et aciéries ont pollué Sydney, en Nouvelle-Écosse, avec des HAP, de l’arsenic, des BPC, des SOX et d’autres contaminants. Les médias et les groupes de pression avaient surnommé Sydney « capitale du cancer du Canada » et « deuxième désastre environnemental en Amérique du nord ». En 1998, Santé Canada a entrepris des recherches épidémiologiques en deux phases. 1) Identification des risques par des études agrégées de mortalité, d’incidence du cancer, de mortinalité et d’anomalies congénitales. 2) Détermination des facteurs de risques chez les travailleurs, études cas-témoins et micro-agrégées dans la population générale. Après correction de biais surestimant de 20% les risques à Sydney, il subsistait des excès de cancers du poumon, du côlon, du rectum, de l’œsophage, des glandes salivaires et du myélome multiple, et des excès d’asthme, de maladies du foie, de diabète, de sclérose en plaques, d’anomalies congénitales sévères et d’anomalies chromosomiques à la naissance. Les études plus fines de la 2e phase furent difficiles. Une étude cas-témoins de cancers a échoué faute de participation. Une étude des travailleurs n’a jamais été réalisée par la détentrice des données. Une étude par quartier dans Sydney a montré que la mortalité par cancers du poumon, maladies cardiovasculaires et respiratoires chez les femmes augmentait avec la pollution, mais des différences socio-économiques ne pouvaient pas être exclues. Dans cette population, une évaluation d’impact environnemental globale combinant toxicologie et épidémiologie dans une analyse et une gestion du risque bayésiennes aurait mieux valorisé l’information.
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