Les hydrocarbures aromatiques polycycliques, de la recherche à la prévention |
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Colloque international francophone 3 et 4 septembre 2008, Montréal, Québec |
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Méthodes analytiques de l’IRSST et NIOSH
pour la détermination
D. DROLET, M. CARRIER
Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail du
Québec |
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La détermination des HAP dans l’air en milieu de travail est réalisée avec un train d’échantillonnage composé d’un filtre et un tube adsorbant pour capter les phases aérosol et vapeur. La méthode NIOSH 5506 recommande un filtre de téflon et celle de l’IRSST un filtre de fibre de verre. Au cours d’essais de validation analytique de la méthode IRSST, un problème de récupération a été observé pour certains HAP à 3 et 4 cycles (masse moléculaire 178 et 202). Des essais plus poussés ont été réalisés en faisant des ajouts dosés de HAP sur les deux types de filtre suivi d’un passage d’air au travers du train d’échantillonnage. Les résultats indiquent que parmi les HAP qui sont entraînés du filtre vers le tube, certains peuvent être significativement captés par le support du filtre. Le pourcentage retrouvé sur le support est fonction de la masse moléculaire du HAP, du type de filtre et de support utilisé, le plastique adsorbant une plus grande quantité que celui de cellulose, et du volume d’air échantillonné. Pour la méthode IRSST, le pourcentage retrouvé sur le support peut aller jusqu’à 75 % alors que pour la méthode NIOSH, ce pourcentage est de 30 %. Ces observations en laboratoire ont été confirmées par une analyse de cinq échantillons prélevés dans un milieu de travail où était manipulé du brai. Les résultats montrent qu’une sous-estimation pouvant atteindre près de 90 % dans le cas du phénanthrène aurait été faite si l’extraction du support avait été omise. Ces premiers essais montrent que les méthodes IRSST et NIOSH peuvent sous-estimer la mesure de certains HAP et que l’extraction du support du filtre peut minimiser ce biais.
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