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Les hydrocarbures aromatiques polycycliques, de la recherche à la prévention

Colloque international francophone

3 et 4 septembre 2008, Montréal, Québec

Sensibilité comparée de deux biomarqueurs de génotoxicité du benzo[a]pyrène : une étude in vitro chez l’humain.

  

T. C. V. PHAM1,2,3,4, F. FORTIN1,2,3, M-P. ARSENAULT1, N. LEMIEUX1,2,3

 

1Département de pathologie et biologie cellulaire, Faculté de médecine, Université de Montréal, Pavillon Roger-Gaudry, Case postale 6128, Succursale Centre-ville : H3C 3J7; 2Département de pathologie et 3Centre de Recherche, CHU Sainte-Justine, 3175, chemin de la Côte-Ste-Catherine, Montréal, Québec, H3T 1C5

thi.cam.van.pham@umontreal.ca

 

Le benzo[a]pyrène (BaP) est un hydrocarbure aromatique polycyclique causant l’apparition de cancers dans les populations exposées. Son métabolite cancérigène, le benzo[a]pyrène-diol-époxyde, forme des adduits covalents et cause divers effets génotoxiques, comme des micronoyaux (MN) et des échanges entre chromatides-sœurs (ÉCS). Notre étude a été effectuée sur des lymphocytes humains prélevés chez 14 jeunes adultes (7 hommes et 7 femmes) sélectionnés selon des critères précis. Les lymphocytes en culture sont exposés à des concentrations croissantes de BaP (0 – 0,1 – 1 - 5 µg/ml) pour 24 heures. L’analyse des MN est facilitée par l’ajout de la cytochalasine B bloquant la cytocinèse et donnant des cellules binucléées. Les MN sont comptés sur 2000 cellules binucléées par condition. Nous obtenons une légère augmentation significative des MN en fonction de la concentration (r = 0,200; p = 0,036). Trois sujets (21%) présentent une augmentation significative de la fréquence de MN à [BaP] = 5 µg/ml et un seul (7%) à [BaP] = 1 µg/ml (p < 0,05). Les femmes présentent une fréquence plus élevée de MN avec une différence non significative (p = 0,156). En comparaison avec les résultats antérieurs pour les ÉCS, le test des MN n’est pas plus sensible aux mêmes conditions. Tous les sujets montraient une augmentation significative des ÉCS à [BaP] = 5 µg/ml et 78% d’entre eux à [BaP] = 1 µg/ml. La poursuite du projet chez un plus grand nombre de sujets confirmera les résultats obtenus et une analyse par FISH du contenu des micronoyaux permettra de comprendre le mécanisme génotoxique à la base de leur formation.