Pol 1000 – Analyse politique : théories et concepts 

(cours obligatoire)

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Objectifs

Contenu

Méthode d’enseignement

Évaluation

Sommaire du cours


Objectifs

Ce cours est conçu comme une introduction à la science politique. Il vise à fournir aux étudiants un panorama de la discipline et l’acquisition du vocabulaire et des concepts nécessaires à l’analyse politique. Cet objectif général se décline en plusieurs objectifs spécifiques. A l’issue du cours, les étudiants devront être en mesure :

  1. d’exposer l’histoire, de délimiter les champs et de déterminer les objets traditionnels et nouveaux de la science politique,

  2. de distinguer la démarche scientifique des autres approches du politique ainsi que d’expliquer la spécificité de la science politique par rapport aux disciplines voisines,

  3. d’exposer les principaux concepts et démarches utilisés dans l’analyse politique et leurs articulations,

  4. d’expliquer les cadres dans lesquels l’action politique se déploie, d’identifier les forces et les enjeux qui structurent cette action.

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Contenu

Les séances sont regroupées en 5 rubriques précédées d’une vue d’ensemble en guise d’introduction.

  • La première partie est consacrée à l’épistémologie et à la méthode de la science politique : Elle est axée sur l’histoire de la science politique, sur ses champs et sur les exigences de la démarche scientifique.

  • La seconde partie est consacrée aux concepts principaux qui permettent de comprendre et d’analyser les relations politiques.

  • La troisième partie est consacrée aux cadres institutionnels d’expression du politique. Seront étudiés, les objets et problématiques de la science politique tels que la nation, les nationalismes,  les systèmes et institutions politiques ainsi que leurs fondements normatifs et idéologiques.

  • La quatrième partie est consacrée aux forces politiques et à la représentation des intérêts : seront privilégiés, les mouvements sociaux, les partis politiques, et l’étude des procédures et mécanismes de la représentation des intérêts comme les actions collectives ou les règles de la compétition politique.

  • La cinquième partie nous sort de la vision institutionnelle pour nous introduire à une vision plus anthropologique du politique : seront étudiées, les dimensions symboliques du politique comme la dramaturgie et les mécanismes de séduction politique.

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Méthode d’enseignement

Quoique basé sur la méthode du cours magistral, l’enseignement met aussi l’accent sur la discussion avec les étudiants qui sont fortement encouragés à intervenir. Le cours étant conceptuel et théorique, le débat a pour but de trouver un arbitrage harmonieux entre ces dimensions fondamentales et leur traduction concrète. L’ouvrage de référence est le suivant :

  • André-J Bélanger et Vincent Lemieux, Introduction à l’analyse politique, Presses de l’Université de Montréal, 2001.

D’autres ouvrages de synthèse sont conseillés :

  • Jean Beaudoin, Introduction à la science politique, Paris, Dalloz, 2000.

  • Alan R Bal et Guy Peters, Modern Politics and Government, Chatham House Publishers, 6ème edition 1999.

  • Dominique Chagnaullaud, Science politique, Paris Dalloz, 2000.

  • Denis Monière, Introduction aux théories politiques, Montréal, éditions Québec-Amérique, 1987.

Par ailleurs, une bibliographie complémentaire est indiquée pour chaque partie du cours. Il est à noter que le cours ne sera pas une simple restitution de l’ouvrage de référence, d’où l’importance de la présence des étudiants et du recours à d’autres lectures. 

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Évaluation

L’évaluation se fera en trois temps :

  • Un examen de mi-session en salle portant sur les éléments du cours vus à ce moment. Cet examen compte pour 30 % de la note finale.

  • Un travail d’analyse portant sur un phénomène d’actualité comptant pour 40% de la note finale

  • Un examen final portant sur la partie du cours vue depuis la semaine de lecture. Cet examen compte également pour 30% de la note finale.

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Sommaire du cours

Séance 1 (7 janvier) : Présentation du cours et vue d’ensemble

Première partie : Épistémologie

Séance 2 (14 janvier) :

1- La science politique :

  • Science politique et vie politique 

  • Science, Politique, Science politique ;

  • Autonomisation du politique 

2- Les objets de la science politique :

  • La science politique dans le temps et dans l’espace

  •  Science de l’État ?

  • Science du pouvoir ?

  • Ni science de l’État, ni science du pouvoir ?

 3- les champs de la science politique

  • La politique comparée

  • Les relations internationales

  • Les politiques publiques

 Séance 3 (21 janvier) :

1- Le discours scientifique :

  • Connaissance scientifique et connaissance ordinaire

  • Le mouvement de rationalisation et la science

  • La construction de la théorie, Kuhn, Popper

2- La méthode :

  • Weber et l’idéal type

  • Durkheim et le positivisme

  • Les héritiers : une même exigence scientifique  mais divergence d’approches : exemples de Bourdieu et Schutz

3- Théories et niveaux d’explication du politique

  • Individualisme, interactionnisme, choix rationnel

  • Holisme, structuralisme

  • Constructivisme

4- L’ambition : régularités, généralités ;

  • Posture idéographique

  • Posture nomothétique

  • Dilemme induction Vs déduction,

 Deuxième partie : Concepts

Séance 4 (28 janvier) ; Séance 5 (4février) ; Séance 6, (11 février) :

1- Composantes et enjeux des relations sociales 

  • Les composantes : l’influence, le contrôle, le conflit, les crises politiques

  • Les enjeux : les luttes d’intérêt, le pouvoir et la domination

 2- Le pouvoir politique comme ordre particulier de rapports sociaux : 

  • La coercition

  • La légitimité

  • Le monopole de la contrainte légitime

3- Le gouvernement, les élites et les hiérarchies sociales

  • Théorie élitistes d’inspiration machiavélienne

  • Théories pluralistes

  • Théorie des classes

4- La socialisation politique

  • Lieux,

  • L’habitus et la socialisation réussie

  • Le post matérialisme

 5- Idéologie et propagande

 Troisième partie : cadres institutionnels d’expression du politique

Séance 7 (18 février) ; Séance 8 (25 février)

1- Nation et nationalismes 

2- L’État :

  • Définitions,

  • Sociogenèse de l’État 

  • Typologie d’États,

  • Recomposition de l’État

3- Les systèmes politiques

  • Totalitaire

  • Autoritaire

  • Démocratique

4- Les régimes politiques démocratiques

  • La constitution et l’organisation des pouvoirs

  • Le régime présidentiel

  • Le régime parlementaire

  • Le régime mixte

4 mars :  semaine d’activités libres

 

Quatrième partie : Forces politiques et représentation des intérêts

Séance 9 (11 mars) ; Séance 10 (18 mars) ; Séance 11 (25 mars) 

1- Les partis politiques :

  • Histoire

  • Typologie des partis

  • Systèmes partisans

2- Élections et modes de scrutin

  • Le scrutin majoritaire

  • Le scrutin proportionnel

3- Mouvements sociaux et action collective

  • Le problème de l’action collective

  • les anciens et nouveaux mouvements sociaux

  • Les groupes de pression et d’intérêt

4- Médias, sondages et opinion publique

  • L’opinion publique

  • les médias et les sondages

 Cinquième partie : la dramaturgie politique

Séance 12 (8 avril):

1- Les formes non conventionnelles d’action politique

  • Les OPNI

  • Les MPAP

2- la mise en scène du pouvoir

  • Lieux et la symbolisation du pouvoir 

  • Les leaders

  • La théâtralisation du pouvoir 

Séance 13 (15 avril ):

Conclusion du cours             

 Examen final (selon les dates du département)

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Bibliographie

Partie 1

a) Épistémologie, histoire de la science politique

  • Alan R. Ball et Guy Peters, Modern Politics and Government, Chatham House, New York and London, 6ème édition 1999.

  • Jean Beaudoin, Introduction à la science politique, Paris, Dalloz, 6ème édition 2000.

  • Philippe Braud, La science politique, Paris, PUF, ‘‘que sais-je’’, 1990.

  • Pierre Clastres, La société contre l’ État, Paris, minuit, 1974.

  • Jean Pierre Cot et Jean Pierre Mounier, Pour une sociologie politique, Paris, Seuil, tome 1, 27-61.

  • Jean William Lapierre, Vivre sans État ? essai sur le pouvoir politique et l’innovation sociale, Paris, le Seuil, 1977.

b) Méthode et démarche scientifique

  • Peter Berger et Thomas Luckmann, La construction sociale de la réalité, Paris, Méridien- Klincksieck, 1987.

  • Pierre Bourdieu et al., Le métier de sociologue, Berlin, Mouton, 4ème éd., 1983

  • Emile Durkheim, Les règles de la méthode sociologique, Paris, PUF, 1990.

  • Thomas Kuhn, la structure des révolutions scientifiques, Paris, Flammarion, 1983.

  • Jean Laca, « La théorie Politique », in Madeleine Grawitz et Jean Leca, Traité de science politique, tome 1, Paris, PUF, 1986.

  • Karl Popper, La logique de la découverte scientifique, Paris, Payot, 1973.

  • Alfred Schutz, Le chercheur et le quotidien, Phénoménologie des sciences sociales, Paris, Méridien Klincksieck, 1964.

  • Max Weber, Économie et société, Paris, Plon, Tome 1, 1965.

Partie 2

  • Gabriel Almond, Sydney Verba, The Civic Culture : Political Attitudes and democracy in Five Nations, Princeton, Princeton University Press, 1963.

  • Louis Althusser, « Idéologie et appareils idéologiques d’État », La Pensée, juin 1970.

  • Peter Berger et Thomas Luckmann, La construction sociale de la réalité, Paris, Méridien- Klincksieck, 1987, chap. 3.

  • Philippe Braud, « Du pouvoir en général au pouvoir politique », in Madeleine Grawitz et Jean Leca, Traité de science politique, tome 1, Paris, PUF, 1985, 335-393.

  • Jean Pierre Cot et Jean Pierre Mounier, Pour une sociologie politique, Paris, Seuil, tome 1, 126-140.

  • Jean-Marie Denquin, Science politique, Paris, PUF, 1989, 127-243.

  • Michel Dobry, Sociologie des crises politiques : la dynamique des mobilisations multisectorielles, Paris, FNSP, 1991.

  • Ronald Inglehart, The Silent Revolution, Princeton, Princeton University Press, 1977 (sur le post matérialisme).

  • Jacques Lagroye, Sociologie politique, FNSP et Dalloz, 1991. Voir « La socialisation politique », 363-390.

  • Max Weber, Économie et société, Paris, Plon, Tome 1. Voir « les types de domination », 219-252.

  • Raymond Aron, « Catégories dirigeantes ou classe dirigeante? » Revue française de science politique, 1965.

  • Robert Dahl, Qui gouverne ? Paris, Armand Colin, 1971.

  • Gaetano Mosca The Ruling Class, New York, 1939.

  • Wright Mills, L’élite du pouvoir, Paris, François Maspéro, 1969.

Partie 3

  • Hannah Arendt, Le système totalitaire, Paris, le seuil, 1972.

  • Raymond Aron, Démocratie et totalitarisme, Paris, Gallimard, 1965.

  • Gérard Bergeron, Petit traité de l’État, Paris, PUF, 1990.

  • Jean Blondel, « Gouvernements et exécutifs, parlements et législatifs », in Madeleine Grawitz et Jean Leca, Traité de science politique, tome 2, Paris, PUF, 1985, 355-405.

  • Norbert Élias, La dynamique de l’occident, Paris, Calman Lévy, 1975.

  • Guy Hermet, « L’autoritarisme », in  Madeleine Grawitz et Jean Leca, Traité de science politique, tome 2, Paris, PUF, 1985, 269-312.

  • Jean-François Médard, « Autoritarismes et démocratie en Afrique Noire », Politique Africaine n0 43, 1991.

  • Guillermo O’Donnell, Modernization and Bureaucratic Authoritarianism: Studies in South American Politics, University of California Press, Berkeley, 1979.

  • Charles Tilly, “War Making and State Making as Organised Crimes” in Peter B. Evans et al., Bringing the State Back In, Cambridge University Press, 1985.

  • William Zartman, Collapsed States: The disintegration and restoration of legitimate authority, Lynne Rienner, Boulder, 1995.

Partie 4

  • J. Basso, les groupes de pression, Paris, Que Sais-je ? 1983.

  • Patrick Champagne, Faire l’opinion, Paris, Minuit, 1990.

  • Jean-Marie Cotteret et Claude Emeri, Les systèmes électoraux, Paris, PUF, 1970.

  • Michel Dobry, Sociologie des crises politiques : la dynamique des mobilisations multisectorielles, Paris, FNSP, 1991.

  • Daniel Gaxie, Le cens caché, Paris, Seuil, 1978.

  • Albert Hirshmann, Bonheur privé action publique, Paris, Fayard, 1982.

  • Jacques Lagroye, Sociologie politique, Paris, FNSP, 1991. Voir « La sélection organisée des dirigeants politiques », p. 220-252.

  • Nonna Mayer et Pascal Perrineau, Les comportements politiques, Paris, Armand Colin, 1992.

  • Jean Meynaud, « les principaux modes de scrutin en régime parlementaire », Forces, n0 13, 1970, p. II-XVI.

  • Roberto Michels, Les partis politiques, Paris, Flammarion, 1971.

  • Michel Offerlé, Les partis politiques, Paris, PUF, 1987.

  • Mancur Olson, Logique de l’action collective, Paris, PUF, 1987.

  • Daniel-Louis Seiler, Les partis politiques, Paris, Armand Colin, 1993.

Partie 5

  • Pierre Ansart, La gestion des passions politiques Lausanne, l’Âge d’homme, 1983.

  • Georges Balandier, Le pouvoir sur scènes, Paris, Éditions Balland, 1992.

  • Philippe Braud, L’émotion en politique, Paris, Presses de Sciences Po, 1996.

  • Murray Edelman, Pièces et règles du jeu politique, Paris, Seuil, 1991.

  • Clifford Geertz, Bali: interprétation d’une culture, Paris, Gallimard, 1983

  • Pierre Legendre, Jouir du pouvoir : traité de la bureaucratie patriote, Paris, Minuit, 1976.

  • Jean-Charles Pochard, « Nous, vous, eux : la discrète contribution des pronoms au processus d’identification politique », in Denis-Constant Martin, dir., Cartes d’identité, Paris, FNSP, 1994.

  • Rodolphe Ghiglione, Je vous ai compris ! ou l'analyse des discours politiques, Paris, Armand Colin, 1989.

  • Crawford Young, The African Colonial State in comparative perspective, Yale University Press, 1994.

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