Pol
1000, Quatrième partie : Forces politiques et représentation des intérêts
·
Fin
du cours sur les régimes politiques
(voir
cours 8, 11 mars, p. 13-18)
·
Cours
9, 18 mars
I-
Les partis politiques
(suggestion :
Daniel Louis Seiler, Les partis politiques, Paris, A. Colin, 2ème
ed. 2000)
II-
Élections et modes de scrutin (intro aujourd’hui)
I-
1 Définitions
Nombreuses
J.
Lapalombara et M. Weiner : 4 traits :
-
la continuité de l’organisation,
-
la permanence et la visibilité aux niveaux nationaux et locaux
-
la volonté de conquérir et d’exercer le pouvoir et pas simplement de
l’influencer
-
le souci de gagner l’appui de partisans
Seiler :
« organisations visant à mobiliser des individus dans une action collective
contre d’autres, pareillement mobilisés, afin d’accéder, seuls ou en
coalition, à l’exercice des fonctions de gouvernements. Cette action
collective et cette prétention à conduire la marche des affaires publiques
sont justifiées par une conception particulière de l’intérêt général».
Seiler :
Trois logiques guident l’action (visant le pouvoir) des partis :
-
Logique de mobilisation,
- Logique d’organisation,
-
Logique de projet.
I-2 origine des différences entre partis
Seiler :
Existence des partis affirmée avec le système représentatif et l’extension
du droit de vote
Lijphart :
7 clivages déterminent la nature et les oppositions partisanes :
Type
de clivage
Type de partis
-
socio-économique
gauche et droite
- religieux partis religieux ou laïcs
- ethno-culturel identitaires
- urbain-rural partis agrariens et les autres
-
politique étrangère
pro ou anti europe…
- sur le régime politique partis antisystème
- et les autres
- matérialistes-postmatérialistes écologistes
I-3
Typologies
a-
Approche du sens commun : classement selon l’étiquette des partis
Parti
libéral, parti québécois, parti socialiste, parti communiste, parti démocrate…
Ne
nous apprend rien de profond sur les partis…
pourquoi ?
L’étiquette
ne traduit pas toujours la nature
b-
selon dualiste classique
-
Partis de gauche
-
Partis de droite
·
Clivage idéologique
dont l’origine est la France pré-révolutionnaire
·
Typologie
inadaptée à d’autre pays (Canada, États Unis)
C-
Quelques typologies et types plus complexes
·
Maurice
Duverger : une contribution qui a révolutionné l’étude des partis
politiques
(la
différence n’est pas dans le nombre, mais dans l’origine ou le processus de
formation )
-
parti de cadres « naissent dans les oligarchies censitaires»
-
partis de masse (enfants du suffrage universel, émergent à l’extérieur
du système de pouvoir)
·
Jean Charlot :
une contribution plus actuelle
-
Parti de notable (accent sur l’arène institutionnelle)
-
Parti de militants (accent sur l’arène interne des partis)
-
Parti d’électeurs (accent sur l’arène électorale)
·
Georges Lavau :
une catégorie curieuse ou les partis tribunitiens
·
Otto
Kirchheimer : le ‘’Catch all party’’ ou la dérive des partis
dominants vers le centre
·
Sam
Eldersveld : le modèle stratarchique pour caractériser les partis américains
I-4
Fonction des partis en démocratie
a-
Des organisations indispensable au fonctionnement de la démocratie
-
sentiments anti parti, y compris chez certains pères de la démocratie
américaine, chez de Gaule…
or
pas de démocratie représentative sans partis
Une
méfiance mal placée à l’égard des partis ?
b-
Des organisations remplissant des fonctions (P. Merkl, G. Lavau, D-L
Seiler)
Deux
grandes catégories de fonctions
b-1
structuration de l’arène politique
-
fonction de relève politique et d’école pour apprentis politiciens
-
fonction de définition et d’expression des programmes politiques
-
fonction d’étiquetage et de classification des candidats
-
fonction d’encadrement des élus et de contrôle des processus de décision
politique
b-2
Fonction d’intermédiation avec la société
-
fonction de socialisation politique
-
fonction d’agrégation des intérêts et d’intégration des groupes
-
fonction tribunitienne
b-3
fonctions partisanes à l’épreuve ?
-
Les moyens de communication ?
-
Les mouvements sociaux
-
…
-
1-5 les systèmes de partis
Défini
par Seiler comme «l’ensemble des relations tantôt d’opposition,
tantôt de coopération qui existent entre les partis politiques agissant
sur la scène politique d’une même société politique»
Le
système de partis (relations de coopération ou d’opposition) est une des
clef permettant de comprendre les régimes (pourquoi il y a des coalitions…).
Il faut cependant aussi faire appel aussi au mode de scrutin
a-
En ‘‘système’’ non compétitif (monolithique)
a-1-
la notion de parti unique
-
notion controversée
-
notion destinée à intégrer le tiers monde dans l’étude des partis
-
une catégorie qui a pratiquement disparu
a-2-
les partis hégémoniques (tolère des petits partis parfois satellites)
a-3-
les partis prédominants (compétitif en principe, non compétitif en fait)
b-
En système pluraliste et compétitif
·
Duverger
une
classification fondée sur le nombre de partis représentés au parlement, mais
expliquant aussi l’origine de chaque type
-
le bipartisme :
+
deux partis «à vocation majoritaire alternent au pouvoir»
+
modèle naturel selon Duverger
-
le multipartisme
+
«absence ou rareté de gouvernement majoritaire monopartisan»
+
les gouvernements de coalition s’imposent souvent
+
s’explique par la tendance centriste des partis gouvernementaux selon Duverger
·
formes
de bipartismes et de multipartismes
-
Bipartisme
+
peut être mitigé (Canada)
+
ou rigide (USA)
-
multipartisme : trois formes, suivant Sartori qui complexifie la
typologie de Duverger (voir Seiler)
+
multipartisme symétrique bipolarisée (France)
+
multipartisme symétrique multipolarisé (Bénin)
+
multipartisme asymétrique multipolarisée (Canada )
I-6 :
constat
Les
situations de
-
bipartisme/multipartisme
-
gouvernement majoritaire/gouvernement de coalition
ne
se comprennent pas sans recours aux modes de scrutin qui peuvent être
majoritaire, proportionnel ou mixte
Depuis
Duverger on sait que :
-
le scrutin majoritaire à un tour produit le bipartisme et le
gouvernement majoritaire
-
le scrutin majoritaire à deux tours ainsi que le scrutin proportionnel
produisent le multipartisme et impliquent des coalitions
-
le scrutin proportionnel induit en général une plus grande
fragmentation de la représentation au parlement
(Modes
de scrutin cours suivant)