II - LA RECHERCHE EN ARCHIVISTIQUE (suite)

CHAPITRE 4 - RÉSULTATS DE L'ENQUÊTE

1. CARACTÉRISTIQUES DES CHERCHEURS QUI ONT RÉPONDU À L'ENQUÊTE

L'ensemble des caractéristiques qui définissent les chercheurs rejoints par notre enquête se regroupe en deux sous-ensembles. Le premier sous-ensemble comprend des données socio-démographiques et renseigne sur les institutions de rattachement des chercheurs et la répartition géographique de ceux-ci. Le second sous-ensemble comporte des renseignements généraux sur les activités de recherche tels l'importance relative du temps consacré à la recherche, l'objet (ou l'étendue du corpus) considéré et la nature (fondamentale versus appliquée) des recherches.

1.1 Données socio-démographiques

Sur le plan de l'institution de rattachement, la population atteinte par notre enquête se répartit à peu près également entre les deux milieux visés soit l'enseignement et les institutions archivistiques.

Le milieu de l'enseignement regroupe essentiellement des professeurs de tous statuts (réguliers, associés, chargés de cours, assistants-professeurs, etc.). On compte également des chercheurs, des assistants de recherche et des étudiants ainsi que quelques directeurs de département. Dans le milieu des institutions archivistiques, les archivistes en titre et les directeurs de service ou de section constituent le groupe le plus important; d'autres titres sont de fréquence plus rare tels conservateur, inspecteur général, analyste en procédés, technicien en archivistique.

Voyons maintenant combien d'institutions sont représentées par l'ensemble des 215 chercheurs.

Les 215 chercheurs proviennent de 132 institutions différentes. Dans la majorité des cas (71%), les institutions sont représentées par un seul répondant. Seules quatre institutions comptent plus de cinq chercheurs répondants (Archives fédérales suisses, National Institute Japanese Literature, Public Record of North Ireland, Universidade federale Santa Maria).

Sur le plan géographique, les chercheurs proviennent de 52 pays différents (voir annexe 1). Leur répartition ne comporte pas de déséquilibre majeur puisque rares sont ceux dont les chercheurs totalisent plus de 5% de l'ensemble (Pologne, Brésil, Japon, Royaume-Uni, États-Unis, Canada). Tous les continents sont représentés mais l'Europe et les Amériques occupent une place disproportionnée.

L'analyse des données socio-démographiques comporte des éléments rassurants en regard de la représentativité de notre échantillon : chercheurs issus en proportion comparable des deux types de milieux institutionnels, multiplicité des institutions représentées dans chaque milieu, diversité des postes qu'y occupent les répondants et répartition géographique acceptable.

1.2 Renseignements généraux sur les activités de recherche

Comme premier élément d'information sur les activités de recherche des répondants, l'enquête a d'abord voulu connaître l'ensemble des activités de ceux-ci afin d'y évaluer l'importance de la recherche en terme de temps consacré.

À quelques exceptions près, les chercheurs associent une ou plusieurs autres activités à leurs travaux de recherche. En fait, ces derniers occupent généralement le tiers de leur temps professionnel et rares sont les chercheurs qui peuvent y consacrer 80% de leur temps ou plus (n=14; 7%).

Comme deuxième élément d'information, l'enquête a cherché à cerner les objets de recherche auxquels les chercheurs s'intéressent de façon générale.

Une forte majorité des chercheurs s'intéressent donc aux archives définitives alors que les archives courantes et intermédiaires ne sont prises en considération que par la moitié des répondants. Lorsqu'on analyse la fréquence des permutations possibles , le tableau se précise.

Les deux tiers des chercheurs présentent l'un ou l'autre des deux profils dégagés ci-haut. Les archives définitives prédominent bien sûr mais on remarque surtout que les archives courantes et intermédiaires ne sont considérées par plusieurs que lorsqu'on s'intéresse au continuum archivistique. Les autres permutations possibles sont toutes identifiées par moins de 10% des chercheurs (ex. : archives courantes seulement = 6%).

Enfin, l'enquête a demandé aux chercheurs d'identifier la nature de leurs recherches en regard des deux alternatives consacrées soit la recherche fondamentale et la recherche appliquée. Un certain nombre de chercheurs ont toutefois coché la case " autre " tantôt sans préciser la nature de cet autre, tantôt en identifiant des approches telles la recherche historique ou la recherche épistémologique.

Selon les résultats du tableau précédent, la recherche fondamentale et la recherche appliquée sont le fait d'un nombre similaire de chercheurs. Encore une fois, l'analyse des permutations possibles donne une image plus juste.

La communauté des chercheurs en archivistique se divise donc en trois groupes numériquement semblables quant à la nature des travaux de recherche.

En résumé. Les 215 chercheurs qui ont répondu à l'enquête sont issus dans des proportions comparables des deux milieux visés, soit l'enseignement et les institutions archivistiques. Ceux-ci proviennent de 132 institutions différentes établies dans 52 pays. À quelques exceptions près, les chercheurs ont des activités professionnelles multiples parmi lesquelles les travaux de recherche représentent en moyenne le tiers du temps de travail. Les archives définitives demeurent l'objet de recherche privilégié alors que les archives courantes et intermédiaires ne sont prises en compte que par la moitié des répondants. Enfin, la recherche appliquée et la recherche fondamentale sont également pratiquées par les répondants.

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Dernière mise à jour : 11 janvier 2000