I - LA FORMATION PROFESSIONNELLE INITIALE EN ARCHIVISTIQUE (suite)

CONCLUSION DE LA PREMIÈRE PARTIE

Dans un premier temps, la revue de la littérature a permis de constater que des progrès encourageants ont été réalisés relativement à la formation initiale en archivistique. Les résultats de l'enquête en fournissent la preuve et permettent d'identifier certains traits spécifiques, les uns prometteurs, les autres inquiétants, de cette formation dans l'état actuel de son développement.

L'archivistique, en tant que discipline académique, est en nette progression sur le plan quantitatif comme en témoigne l'accroissement important du nombre de programmes depuis 1980. Toutefois, de façon générale, les clientèles de taille réduite et le nombre restreint bien qu'accru de professeurs réguliers constituent une menace pour le maintien des programmes existants.

La formation en archivistique se caractérise également par une autonomie grandissante au sein du milieu académique. Traditionnellement assujettie aux départements d'histoire ou de bibliothéconomie et sciences de l'information, l'archivistique obtient plus souvent droit de cité à titre de département autonome ou encore s'impose comme discipline à part entière à l'intérieur de départements désormais désignés " archivistique, bibliothéconomie et sciences de l'information ". Dans cette même quête d'autonomie, on observe que la pratique du tronc commun est le fait d'une minorité de programmes et que l'inscription du terme " archivistique " au titre du diplôme est devenue usage courant.

La formation en archivistique s'est aussi solidement ancrée dans le milieu professionnel. Les unités de formation mettent régulièrement à contribution les ressources du milieu. La pratique du stage est adoptée par la majorité des programmes et celui-ci en constitue une part importante. Assez fréquemment, le milieu entérine la qualité de la formation par un système d'agrément et il permet la diffusion des travaux d'étudiants à travers ses canaux de communication.

Mais c'est surtout l'amélioration constante des contenus qui a marqué la dernière décennie et, notre enquête l'a démontré, cet exercice s'est réalisé en conformité avec les propositions et recommandations émises dans la littérature. Il existe maintenant une plate-forme commune servant d'appui aux différents programmes quant aux aspects fondamentaux tels l'équilibre théorie / pratique, la définition du champ d'étude et l'identification des savoirs archivistique et périphériques. Ces consensus en progression sont d'ailleurs plus avancés que ne le suggère la littérature. Toutefois, sur le plan de l'application, les formules se diversifient, notamment en ce qui concerne l'importance relative à accorder à chacun des savoirs. Cette diversité trouve son origine à plusieurs sources : appartenance départementale des programmes, tradition nationale ou encore décision individuelle dictée par des objectifs professionnels spécifiques.

En conclusion, la formation initiale en archivistique est maintenant bien positionnée dans le milieu académique tout en demeurant solidement ancrée dans le milieu professionnel et le savoir nécessaire à la pratique de la profession est en bonne voie de définition.


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Dernière mise à jour : 11 janvier 2000