Dans cette dernière section, nous verrons d'abord les méthodes de recherche privilégiées par les chercheurs. Puis, nous nous pencherons sur les sources de financement mises à contribution dans la réalisation des activités de recherche.
Résumé de l'état de la question |
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Outre les méthodes quantitatives qui sont d'ores et déjà assez répandues dans le milieu de la recherche, les méthodes qualitatives doivent aussi faire partie des outils du chercheur en archivistique, notamment en vue de refléter l'influence grandissante qu'exercent les sciences sociales sur les problèmes soulevés par les archives. Bien entendu, la méthode historique continue - et continuera - d'occuper une place non négligeable dans la méthodologie de la recherche en archivistique. Par ailleurs, avec l'intégration du records management à l'archivistique, on peut considérer que l'analyse de besoins, ou l'analyse de système, s'inscrit comme une méthode de travail qui s'est imposée pour répondre aux exigences de la gestion des archives courantes et intermédiaires. |
Les résultats de notre enquête sur les méthodes de recherche utilisées par les chercheurs vont quelque peu à l'encontre de ce que la littérature laisse sous-entendre.
Méthodes utilisées | Nombre de chercheurs | Pourcentage des chercheurs |
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Méthode historique | 160 | 77% |
Méthodes qualitatives | 112 | 54% |
Méthodes quantitatives | 72 | 34% |
Autres méthodes | 19 | 9% |
Tel que suggéré dans la littérature, la méthode historique occupe une place bien au-delà du non-négligeable et on peut justement qualifier de prépondérante avec plus des trois quarts de chercheurs qui en font usage. Les méthodes qualitatives font d'ores et déjà partie du paysage de la recherche en archivistique alors que les méthodes quantitatives sont moins répandues qu'on aurait pu le croire. Les autres méthodes, auxquelles ont recours moins du dixième des chercheurs, comprennent notamment l'analyse comparative et l'étude de cas.
Dans la pratique, les chercheurs pour moitié, s'en tiennent à une seule méthode et pour l'autre moitié, ont recours à deux ou trois méthodes. De l'éventail des permutations possibles, trois profils ressortent nettement.
Méthodes utilisées | Nombre de chercheurs | Pourcentage des chercheurs |
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Méthode historique seulement | 69 | 33% |
Méthodes historique et qualitative | 38 | 18% |
Méthodes historique, qualitative et quantitative | 34 | 16% |
Les deux tiers des chercheurs utilisent comme outil l'un des trois profils dégagés ci-haut. On y remarque l'omniprésence de la méthode historique qu'on pratique en exclusivité chez le tiers des chercheurs. Les autres permutations possibles sont toutes utilisées par moins de huit pour cent des répondants.
Résumé de l'état de la question |
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Même si elles sont peu nombreuses, l'archivistique peut compter sur un certain nombre de sources au niveau national pour financer ses recherches. Au niveau international, l'apport du Conseil international des Archives (CIA) et de l'Unesco à la recherche en archivistique a déjà été souligné dans la littérature. |
Près des deux tiers des chercheurs (n=138; 64%) ont indiqué profiter de fonds fournis par diverses sources de financement pour mener à bien leurs activités de recherche. La majorité de ceux-ci (n=98) ont recours à une seule source de financement alors qu'une minorité de chercheurs est financée par deux organismes ou parfois davantage.
Les sources mises à contribution, on le devine, sont multiples et il n'est pas aisé en se fiant aux seuls noms des organismes en cause de déterminer la nature exacte de ceux-ci. La nomenclature qui suit vaut donc à titre indicatif seulement.
Type de source de financement | Nombre de sources | Pourcentage des sources |
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Institutions d'enseignement | 51 | 25% |
Institutions d'archives | 23 | 11% |
Autres organes gouvernementaux | 66 | 32% |
Fondations et associations privées | 24 | 12% |
Organismes internationaux | 10 | 5% |
Nature indéterminée | 29 | 15% |
Les trois premières catégories réfèrent au domaine public si ce n'est quelques rares maisons d'enseignement privées. C'est donc dire que la majorité des fonds (68%) servant à financer la recherche en archivistique provient des fonds publics. Les universités, et plus rarement les collèges, constituent donc les principaux bailleurs de fonds. Les institutions d'archives, tantôt nationales, tantôt régionales, sont également bien présentes dans ce secteur. Parmi les autres organes gouvernementaux, on compte certains ministères (ministère de l'Éducation, notamment en Chine et au Japon, ou ministère de la culture) ainsi que des agences à vocation spécialisée (Australian Research Council; National Historical Publications and Records Commission, É-U.) ou d'autres organes gouvernementaux (agence, ambassade). La part du privé est beaucoup plus mince. On compte quelques fondations (ex. : Fullbright foundation, Fukutake foundation, Schlettwein Stifund) et, il faut le souligner, quelques organismes professionnels liés à l'archivistique (ex. : Australian Society of Archivists, Association des amateurs d'histoire et monuments de Cracovie). Enfin, certains organismes internationaux, tels le Conseil international des archives, l'Agence de la francophonie et la Commission européenne, interviennent dans le financement de la recherche.
En résumé. Sur le plan des méthodes de recherche, la méthode historique occupe une place prépondérante. Les méthodes qualitative et surtout quantitative sont moins répandues et elles sont souvent utilisées en combinaison avec la méthode historique. La majorité des chercheurs bénéficient d'une source de financement qui s'avère généralement unique et provient des fonds publics.
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