PROJETS ACTUELS
Sarah Décarie-Daigneault
Trajectoire académique: Sarah a complété un baccalauréat en psychoéducation à l'Université de Montréal. Passionnée par ce champ d’études, elle décide de poursuivre son parcours académique en s’inscrivant à la maîtrise en psychoéducation à l’Université de Montréal – option mémoire et stage. Au cours de son baccalauréat, Sarah a reçu trois bourses au mérite pour l’excellence de son dossier académique, en plus d’avoir obtenu, à la maîtrise, une bourse du CRSH et du FQRSC. Tout au long de ses études, Sarah a travaillé comme éducatrice auprès d’enfants autistes. Dans le cadre de cet emploi, elle a notamment participé à des programmes de stimulation comportementale et a travaillé auprès d’un enfant TED afin de favoriser son intégration scolaire en classe régulière. Sarah effectue son stage à l'École Charles-Lemoyne, située dans le quartier Pointe Ste-Charles, un des quartiers les plus défavorisés au pays. Elle désire ardemment poursuivre une carrière dans le milieu scolaire défavorisé afin de mettre sur pied diverses actions préventives visant à outiller les enfants à risque. En cohérence avec ses intérêts cliniques, son mémoire porte sur le lien entre la désorganisation du quartier et les troubles intériorisés chez les jeunes.
Titre de mémoire: Lien prospectif entre la désorganisation du quartier et les troubles intériorisés chez les jeunes adolescents : le rôle modérateur du soutien parental.
La recherche accorde une attention grandissante au lien entre les caractéristiques du quartier et le développement des enfants et des adolescents. En effet, de nombreuses études transversales et longitudinales, réalisées tant avec des populations canadiennes qu'états-uniennes, exposent que le fait de vivre dans un quartier défavorisé est associé à plusieurs difficultés chez les jeunes, notamment à des problèmes de santé mentale, de délinquance et de précocité sexuelle à risque. Cependant, moins d'études se sont penchées sur le lien entre le quartier et les troubles dits “intériorisés” — anxiété et dépression — chez les adolescents. Certaines études ont néanmoins démontré que la désorganisation du quartier constitue un facteur de risque pour la dépression, et ce, davantage que la pauvreté en soi, d’où la pertinence de cibler cet aspect précis de l’environnement dans l’étude des troubles intériorisés. Toutefois, ce n’est pas la totalité des jeunes provenant de milieux à risque qui développeront des symptômes intériorisés, ce qui laisse présager l’existence potentielle de variables modératrices exerçant un rôle protecteur. Puisque la famille joue un rôle-clé dans le développement émotionnel des enfants et adolescents, il est possible que des pratiques parentales positives, tel le soutien parental, permettent à des adolescents de ne pas développer de troubles intériorisés malgré leur exposition chronique à un quartier désorganisé. S’inscrivant dans un devis longitudinal, la présente étude vise à déterminer si le fait de vivre dans un quartier désorganisé est associé à une augmentation des symptômes intériorisés chez les jeunes adolescents canadiens. Elle a également pour objectif d’examiner le rôle à la fois modérateur et compensatoire du soutien parental par rapport au lien entre la désorganisation du quartier et les symptômes intériorisés, permettant ainsi d’orienter les actions préventives dans les milieux à risque.
Catherine Sansfaçon
Trajectoire académique: Catherine a obtenu son baccalauréat en psychologie à l'Université Bishop’s en 2006 au cours duquel elle a réalisé une thèse honneur visant à examiner les mécanismes adaptatifs cérébraux associés à l’acheminement de stimuli visuels menant à des perceptions erronées de la réalité, notamment en ce qui a trait à la relation entre les couleurs des vêtements et la perception du poids. Elle fut la récipiendaire du prix d’excellence Shanon Gadbois pour sa recherche. Catherine fut admise à la maîtrise en psychoéducation en septembre 2006 en désirant poursuivre son intérêt sur la problématique des comportements alimentaires à risque. S'intéressant particulièrement à l’intervention auprès des enfants et adolescents en milieu hospitalier, Catherine effectue son stage à l’Hôpital Shriners.
Titre du mémoire: Étude longitudinale sur le lien entre les comportements alimentaires à risque et la consommation de psychotropes à l’adolescence: le rôle modérateur du soutien parental
Le “culte de la minceur” fait partie intégrante de la pensée nord-américaine depuis déjà plusieurs années et l’importance accordée aux sujets tels que la santé et l’adoption de saines habitudes alimentaires ne cesse d’augmenter. Même si les campagnes d'information nous encouragent à améliorer l'alimentation et à pratiquer davantage d’activités physiques, la proportion de gens souffrant d’obésité ou de troubles alimentaires demeure toutefois élevée. Au Québec, comme dans le reste du Canada, 3% des femmes entre 13 et 30 ans seraient atteintes d’un trouble alimentaire. Nombreuses sont les études ayant démontré l’importance de s’adresser aux symptômes précurseurs des troubles alimentaires au début de l’adolescence (c.-à-d. comportements de contrôle de poids) car ceux-ci sont associés à des difficultés futures telles que la consommation de psychotropes. Bien que la comorbidité entre les problèmes liés à l'alimentation et l’abus de substance puisse mener à une « combinaison mortelle », la nature du lien entre ces deux variables reste à définir. Le but premier de la présente étude est de déterminer si les comportement alimentaires à risque à l’adolescence conduisent à la consommation future de psychotropes. Le second but de cette étude sera alors d’analyser le rôle du soutien parental sur la relation prospective entre les comportements alimentaires à risque et la consommation de psychotropes. Des tierces variables incluant les comportements dits intériorisés et l'impulsivité seront contrôlées. L'hypothèse est l'absence de soutien parental constituera un facteur aggravant la relation entre les comportements alimentaires à risque et la consommation de psychotropes et ce, au-delà des caractéristiques individuelles typiquement associées aux comportements alimentaires à risque et à la consommation de psychotrope.