PROJETS TERMINÉS
Marie-Ève Morin (2008)
Trajectoire académique: Marie-Ève est née à Ste-Hélène de Kamouraska, dans le "Bas du fleuve". Après avoir complété son baccalauréat en psychologie à l'Université Laval et après une session d'étude à l'Université René-Descartes en France, Marie-Ève décide de s'inscrire au programme de maîtrise en psychoéducation, option mémoire et stage. Marie-Ève a obtenu des bourses de l'École de Psychoéducation pour l'excellence de son dossier académique. Marie-Ève a réalisé son stage en milieu hospitalier, à la Clinique pour adolescents de Ste-Justine et c'est à cet endroit qu'elle a été engagée comme psychoéducatrice après avoir complété sa maîtrise.
Titre du mémoire: Étude prospective-longitudinale des facteurs individuels associés à la pratique de sports extrêmes et effets modérateurs de facteurs sociaux.
Les sports extrêmes connaissent un essor de popularité considérable. Ces activités, comportant un risque élevé de blessures sérieuses, ont été associées à la recherche de sensations et à l’impulsivité. Certains auteurs suggèrent que des contraintes socio-familiales, telles que les responsabilités parentales et le statut socio-économique, peuvent influencer cette pratique. La présente étude vise deux objectifs: (1) évaluer l’association entre la recherche de sensations et l’impulsivité mesurées à l'adolescence et la pratique de sports extrêmes à l'âge adulte et (2) vérifier si ce lien est influencé par le statut parental et le statut socio-économique des participants. Les mesures de recherche de sensations et d’impulsivité ont été évaluées à l’âge de 13-14 ans à l’aide du Eysenck's Junior Personality Questionnaire (N=897) alors que la pratique de sports extrêmes fut mesurée à 27 ans. Les analyses de régression linéaire indiquent que la recherche de sensations à l’adolescence est positivement associée à la fréquence de sports extrêmes à l’âge adulte, alors que l’impulsivité l’est négativement. Le statut socio-économique, mais non le statut parental, est positivement associé à la fréquence de sports extrêmes; aucun effet d’interaction n’a toutefois été détecté. Les résultats de la présente étude –novatrice du fait qu’elle s’inscrit dans un devis prospectif-longitudinal– appuient la notion que la pratique des sports extrêmes à l'âge adulte est une activité influencée à la fois par la personnalité et par les contraintes sociales. Ces résultats sont cohérents avec le modèle du Edgework, selon lequel la pratique d’un sport extrême serait non pas la conséquence d'une personnalité impulsive, mais l'expression d'un besoin de recherche de sensations et d’accomplissement personnel marqué par des actes réfléchis plutôt qu’impulsifs.
Note: Marie-Ève a présenté son travail à la SQRP en Mars 2008.
Morin, M.-E., Lacourse, E. Paquette, L. Vitaro, F., & Gendreau, P.L. (2008, mars). Personnalité, contrôle social et sports extrêmes: Une étude longitudinale de 14 à 27 ans. Affiche présentée au XXXe Congrès de la Société Québécoise pour la Recherche en Psychologie, Trois-Rivières, Canada. En format PDF
Kim Archambault (2007)
Trajectoire académique: Après un baccalauréat en psychologie à l'Université McGill, Kim a entrepris sa maîtrise en Psychoéducation, option mémoire et stage. Boursière du Conseil de Recherche en Sciences Humaines du Canada (CRSH) pour l'excellence de son dossier académique, Kim fut également la lauréate 2008 du Prix Gilles-Gendreau, remis annuellement à l'étudiante s'étant le plus démarquée au cours de sa maîtrise. Kim s'est impliquée activement dans le comité "Santé Mentale" mandaté par l'OCCOPPQ. Dès la fin de sa maîtrise, Kim a été engagée comme psychoéducatrice à l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont.
Titre du mémoire: Déficit d’attention et tabagisme: mise à l’épreuve d’un modèle médiationnel hypothétique impliquant la réussite scolaire et l’affiliation à des pairs déviants.
Le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) est un facteur de risque important du tabagisme. Les résultats d’un nombre croissant d’études indiquent que les symptômes d’inattention, davantage que les traits d’hyperactivité/impulsivité, seraient responsables de l’association observée entre le TDAH et la consommation de tabac. Certains auteurs suggèrent que la relation spécifique entre l’inattention et le tabagisme serait le fruit de mécanismes sociaux, mais peu d’hypothèses ont fait l’objet d’examens empiriques. La présente étude vise à évaluer la vraisemblance d’un modèle de médiation hypothétique stipulant que le lien observé entre les déficits d’attention et le développement du tabagisme pourrait s’expliquer, du moins partiellement, par l’affiliation à des pairs déviants suite à la rencontre de difficultés académiques. Six cent soixante-neuf (669) participants de sexe masculin ont été suivis de l’âge de 6 à 22 ans dans le cadre de l’étude longitudinale et expérimentale de Montréal (ÉLEM). Une adaptation multivariée de la méthode du produit des coefficients a été utilisée pour tester les hypothèses de médiation élaborées. Les résultats indiquent que la piètre performance académique médiatise une part de l’association entre les symptômes d’inattention à l’enfance et le tabagisme à l’âge adulte (0.01, 95% ICC = [0.004-0.024]). Cette relation n’est cependant pas médiatisée par le biais de l’affiliation à des pairs déviants (-0.00, 95% ICC = [-0.009-0.002]), suggérant que d’autres mécanismes que la gravitation vers des groupes de pairs non-conformistes expliquent pourquoi les enfants inattentifs expérimentant des difficultés académiques sont plus à risque de fumer à l’âge adulte. Ces résultats suggèrent qu’un traitement plus efficace des symptômes cognitifs du TDAH et un meilleur soutien scolaire des enfants TDAH pourraient diminuer le risque accru de tabagisme associé à ce trouble.
Note: Kim a présenté son travail au congrès de l'Ordre des Psychoéducateurs et Psychoéducatrices du Québec et également dans le cadre d'un congrès provincial (SQRP) et d'un congrès international (EAAT).
Archambault, K., Vitaro, F., Tremblay, R.E., & Gendreau, P.L. (2007, mars). Inattention, hyperactivité et tabagisme: Une étude prospective longitudinale de l'enfance à l'âge adulte. Affiche présentée au XXIXe Congrès de la Société Québécoise pour la Recherche en Psychologie, Sherbrooke, Canada.
Archambault, K., Vitaro, F., Tremblay, R.E., & Gendreau, P.L. (2007, mai). TDAH à l'enfance et tabagisme à l'âge adulte. Affiche présentée au Congrès de l'OCCOPPQ Affiche présentée au XXIXe Congrès de l'OCCOPPQ, Laval, Canada.
Archambault, K., Vitaro, F., Tremblay, R.E., & Gendreau, P.L. (2007, septembre). Childhood ADHD and tobacco smoking: Examination of a social mediational model. Paper presented at the 3rd European Association of Addiction Therapy Conference. Vienne, Autriche. En format PDF
Jean-Philippe Chaumel (2007)
Trajectoire académique: Jean-Philippe a fait son baccalauréat en psychologie à l'Université Laval où il s'est particulièrement intéressé aux neurosciences; il a entre autres étudier l'impact de lésions hippocampiques puis du système vestibulaire sur la performance des rats dans une tâche d'apprentissage (labyrinthe). Des rats aux humains, et de l'expérimental au clinique, le parcours de Jean-Philippe l'a amené à Montréal, où il a été admis à la maîtrise en psychoéducation, option mémoire et stage. En plus d'être assistant de cours, Jean-Philippe a effectué son stage de maîtrise dans les Centres Jeunesse, en milieu dit "globalisant". Jean-Philippe a participé à la production d'un rapport sur la cannabis et la santé au Québec. Dès sa maîtrise terminée, Jean-Philippe a été engagé comme intervenant en centre de réadaptation auprès d'enfants et d'adolescents en difficulté d'adaptation sociale.
Titre du mémoire: L’impact de la consommation de cannabis sur le développement des conduites antisociales.
La consommation de drogues est associée au développement de conduites antisociales. Toutefois, les résultats sont inconsistants concernant le rôle du cannabis. Cette étude explore le lien entre différents profils de consommation de cannabis et les conduites antisociales cachées (faits à l’insu de la victime) et manifestes (confrontation directe de la victime), en postulant que le cannabis pourrait avoir un apport différentiel au développement de ces deux types de conduites antisociales. Plus précisément, cette étude vise à tester l'hypothèse que certains profils de consommation élevés de cannabis sont associés à un risque d’augmentation des conduites antisociales cachées et à un risque de réduction des conduites antisociales manifestes. À cette fin, 792 participants, de race caucasienne et provenant de milieux défavorisés, ont été suivis de l’âge de 10 à 17 ans dans le cadre de l’étude longitudinale et expérimentale de Montréal (ÉLEM), à l’aide de questionnaires auto-rapportés mesurant l’adoption de divers comportements normatifs, déviants et délinquants. Les données ont été analysées à l’aide de régressions logistiques, en contrôlant pour les conduites antisociales à la préadolescence, l’adversité familiale, l’affiliation aux pairs déviants, et la consommation d’alcool et de drogues dures. Les résultats indiquent que les individus qui commencent à fumer du cannabis plus précocement à l’adolescence sont plus à risque de démontrer des conduites antisociales élevées à la fin de l’adolescence, et ce pour les deux types de conduite antisociale. Toutefois, cette association n'est plus statistiquement significative suite à l’inclusion des variables contrôles. Des analyses supplémentaires confirment que l’association est controuvée, c’est-à-dire explicable par des tierces variables, en particulier l’affiliation à des pairs déviants et la consommation d’alcool. Ces résultats n’appuient pas l'hypothèse postulant que la consommation de cannabis agit comme facteur causal direct dans le développement des comportements antisociaux en général. L'absence d'effet principal et les implications de ces résultats pour la recherche sont discutées.
Aliçane Moquin-Laferrière (2007)
Trajectoire académique: Suite à son baccalauréat en psychoéducation à l'Université de Montréal, Aliçane a poursuivi à la maîtrise, option mémoire et stage. Aliçane a été assistante de plusieurs cours au 1er cycle et a effectué son stage en Centre de crise pour adultes. Une fois son mémoire de maîtrise terminé, Aliçane a accepté un emploi de psychoéducatrice dans la région de la Baie James, plus spécifiquement à Waswanipi, auprès des membres de la communauté des Premières Nations.
Titre du mémoire: Jeu excessif et tabagisme: Lien réel ou controuvé?
Les résultats d’un nombre croissant d’études montrent la présence d’un lien entre le jeu excessif et le tabagisme. Par ailleurs, les raisons pour lesquelles ces dépendances tendent à être comorbides demeurent pour l’instant incertaines. Certains auteurs ont suggéré que des facteurs individuels et/ou sociaux pourraient être à la base du lien entre ces deux comportements. La présente étude vise à vérifier (1) la présence d’un lien entre le jeu excessif et le tabagisme et (2) si ce lien est explicable par des facteurs communs individuels (impulsivité et recherche de sensations) et/ou sociaux (pairs déviants, dépendances du père et adversité familiale). Les données pour cette étude proviennent de l’étude longitudinale et expérimentale de Montréal (ELEM), dans le cadre de laquelle 641 participants de sexe masculin on été suivis de l'adolescence (13 ans) à l'âge adulte (22 ans). Des corrélations bivariées et partielles ont été utilisées afin de vérifier les deux hypothèses à l’étude. Les résultats confirment la présence d’un lien entre le jeu excessif et le tabagisme (r = 0.18, p < .001). Par contre, les variables individuelles et sociales incluses dans l’analyse n’expliquent pas une portion significative de ce lien, infirmant la deuxième hypothèse et indiquant que ce lien existe au-delà de ces tierces variables. Ces résultats suggèrent la présence d’une influence uni ou bidirectionnelle entre le jeu excessif et le tabagisme au-delà des variables prédictrices communes à ces deux dépendances.
Sophie Ravacley (2007)
Trajectoire académique: Après un baccalauréat en psychoéducation à l'Université de Montréal (2001-2004), Sophie a obtenu des bourses CRSH et FQRSC sur la base de son excellent dossier académique, qui lui ont permis de poursuivre à la maîtrise. Sophie a effectué ses stages à La Clé des champs, un organisme communautaire offrant des services aux personnes souffrant de troubles anxieux. Elle a aussi complété un mémoire portant sur les liens développementaux entre les troubles dits "intériorisés" (anxiété et dépression) et le tabagisme. Elle est co-auteure d'un chapitre de livre sur l'anxiété. Sophie a également présenté son travail de recherche à Vienne, en Autriche, dans le cadre du congrès annuel du European Association of Addiction Therapy, où elle a remporté le prix de la meilleure affiche, dans le domaine de l’étude de la dépendance à l’adolescence. Sophie est maintenant psychoéducatrice et directrice de La Clé des champs
Titre du mémoire: Tabagisme et troubles intériorisés: une étude longitudinale-prospective de l'enfance à l'âge adulte.
Le tabagisme est un important problème de santé publique touchant un grand nombre d’adolescents et d’adultes dans le monde. Des associations entre le tabagisme et les principaux troubles intériorisés (troubles anxieux et dépression) ont été rapportées à maintes reprises. Peu d’études se sont penchées sur les liens développementaux entre le tabagisme et les comportements intériorisés de l’enfance à l’adolescence et l’âge adulte. Nous avons examiné ces liens auprès d’un échantillon canadien mixte composé de 863 participants suivi longitudinalement de 6 à 22 ans. Des analyses de régression logistique ont révélé que les enfants présentant un niveau élevé de comportements intériorisés (6-12 ans) étaient deux fois moins à risque d’être fumeurs à 16 ans que ceux qui en présentaient de plus faibles niveaux. À l’inverse, les fumeurs à 16 ans étaient deux fois plus à risque que les non-fumeurs de souffrir d’au moins un trouble anxieux (trouble d’anxiété généralisée, trouble panique, agoraphobie, phobie sociale ou phobie simple) ou d’au moins un épisode dépressif entre 17 et 22 ans. Ces associations n’étaient pas modérées par le sexe et sont demeurées statistiquement significatives après le contrôle des comportements extériorisés (agressivité/opposition, hyperactivité/inattention) et de variables sociodémographiques (tabagisme familial, prestige occupationnel). Ces résultats suggèrent un lien bidirectionnel, bien que différentiel, entre le tabagisme et les troubles intériorisés, les comportements intériorisés à l’enfance constituant un facteur de protection contre l’initiation à la cigarette et le tabagisme à l’adolescence augmentant le risque de souffrir de troubles anxieux et de dépression à l’âge adulte.
Note: Sophie a présenté son travail dans le cadre d'un congrès international.
Ravacley, S., Vitaro, F., Véronneau, M.H., Tremblay, R.E., & Gendreau, P.L. (2007, septembre). Tobacco smoking and internalizing behaviour: A longitudinal study from childhood to adolescence and adulthood. Paper presented at the 3rd European Association of Addiction Therapy Conference. Vienne, Autriche. En format PDF
L'affiche se mérite le 1er prix du congrès!