Les changements sociaux dramatiques
Les changements sociaux peuvent prendre plusieurs formes: désastre naturel, catastrophe causée par l’activité humaine, changement au niveau politique ou législatif. Par exemple, la chute de l’URSS en 1991 et l’ouragan Katrina qui a dévasté La Nouvelle-Orléans en 2005 sont deux évènements qui peuvent être considérés comme étant des changements sociaux. Nos recherches sur le changement social visent à déterminer et comprendre les impacts qu’ont les changements sociaux sur les individus. Nous nous intéressons notamment à l’impact des changements sociaux sur le bien-être psychologique ainsi que sur l’identité culturelle et la clarté de l’identité culturelle.
Lectures recomendées:
de la Sablonnière, R., French Bourgeois, L., & Najih, M. (2013). Dramatic Social Change: A Psychological Perspective. Journal of Social and Political Psychology, 1, 253-272.
de la Sablonnière, R., & Usborne, E. (2014). Toward a social psychology of social change: insights from Identity Process Theory. In G. M. Breakwell, & R. Jaspal (Eds), Identity Process Theory: Identity, Social Action and Social Change (pp. 203-221). Cambridge: Cambridge University Press.
de la Sablonnière, R., Tougas, F., & Lortie-Lussier, M. (2009). Dramatic social change in Russia and Mongolia: Connecting relative deprivation to social identity. Journal of Cross-Cultural Psychology, 40, 327-348.
Les préjugés, le racisme et la discrimination
Les préjugés et le racisme sont l’un des premiers objets d’étude de la Psychologie Sociale, notamment en raison de leurs impacts négatifs sur les individus et les groupes sociaux. Le racisme consistant à défendre explicitement la thèse de la supériorité innée d’un groupe (par exemple les Blancs) sur un autre (les Noirs, les Amérindiens), est de moins en moins répandu. D’ailleurs, cette orientation est de plus en plus réprimandée dans la société. Néanmoins, depuis quelques années, les chercheurs assistent à l’apparition de nouvelles formes de préjugés, plus subtiles et moins facilement repérables. Ainsi, les chercheurs continuent de s’intéresser aux préjugés, sous toutes leurs formes, et à leurs implications pour les relations entre les groupes sociaux.
Lectures recomendées:
de la Sablonnière, R., Auger, É., Taylor, D. M., Crush, J., & McDonald, D. (2013). Social change in South Africa: A historical approach to relative deprivation. British Journal of Social Psychology, 52, 703-725.
de la Sablonnière, R., Usborne, E., & Taylor, D. M. (2011). Revivifier les langues autochtones meurtries: éliminer la discrimination systématique par l’enseignement. Dans L. Drapeau (Ed), Les langues autochtones du Québec: un patrimoine en danger (pp. 67-86). Québec: Presses de l'Université du Québec.
Le choc culturel et les changement identitaires
Quand une personne immigre dans un nouveau pays, elle est confrontée à une culture qui est différente de celle où elle est née. Ce processus d’immigration peut conduire à des ennuis, de la confusion et du conflit. En d'autres mots, la personne peut vivre un choc culturel. Cependant, au fil du temps, l’individu participe de plus en plus à la nouvelle culture et il peut développer un sentiment d'appartenance à société qui l’accueil. Nous cherchons à comprendre comment les immigrants viennent à s'identifier à la culturel du pays qui les accueils, et plus particulièrement, nous examinons le processus d'intégration des identités ainsi que les conséquences pour le bien-être des individus.
Lectures recomendées:
Taylor, D. M., Usborne, E., & de la Sablonnière, R. (2008, 2012). L’éducation bilingue dans les collectivités autochtones pour une identité autochtone vivante. Encyclopédie du développement du langage et de l’alphabétisation (p.1-8). London, ON: Réseau canadien de recherche sur le langage et l’alphabétisation. Consulté sur http://www.literacyencyclopedia.ca/pdfs/topic.php?topId=260&fr=true
de la Sablonnière, R. (2007). « Désélectriser » le choc culturel : le malaise identitaire chez l'intervenant. Équilibre, 2, 38-41.
Amiot, C. E., de la Sablonnière, R., Terry, D. J., & Smith, J. R. (2007). Integration of social identities in the self: Toward a cognitive-developmental model. Personality and Social Psychology Review, 11, 364-388.
Le sentiment de menace (privation relative)
La privation relative se réfère aux sentiments de mécontentement, la colère ou le ressentiment qui peuvent émerger au sein des individus et des groupes à la suite d'une comparaison négative à une cible sociale dans un contexte similaire néanmoins distinct. Ces comparaisons sont faites soit sur des dimensions sociales ou temporelles, en examinant respectivement des groupes externes ou des périodes spécifiques dans le temps. La privation relative est un concept très étudié en psychologie sociale, prétendument censé nous aider dans notre compréhension des mouvements sociaux tels que la participation aux protestations, la violence politique dont les émeutes et la déviance sociale. En se concentrant sur la relation spécifique entre la privation relative et le changement social, notre recherche à l'Université de Montréal a examiné diverses populations afin de contribuer à la théorie de la privation relative temporelle. En examinant et en observant les participants réels au changement social, du Kirghizistan, la Mongolie et l'Afrique du Sud entre autres, il a été démontré que l'établissement d'un point de vue historique clair est essentiel pour apprécier les effets de la privation relative temporelle sur le bien- être individuel et collectif parmi ceux qui subissent le changement.
Lectures recomendées:
de la Sablonnière, R., Auger, É., Sadykova, N., & Taylor, D. M. (2010). When the “we” impacts how I feel about myself: Effect of Temporal Collective Relative Deprivation on personalwell-being in the context of dramatic social change in Kyrgyzstan. European Psychologist, 15, 271-282.
de la Sablonnière, R., Taylor, D. M., Perozzo, C., & Sadykova, N. (2009). Reconceptualizing relative deprivation in the context of dramatic social change: The challenge confronting the people of Kyrgyzstan. European Journal of Social Psychology, 39, 325-345.
L'identité sociale
Les individus appartiennent à plusieurs groupes sociaux, tel que les groupes ethniques, les groupes religieux ou professionnels. Une part de la manière dont un individu se définit est fonction des différents groupes sociaux auxquels il appartient, ce qui consiste en l’identité sociale. L’identité sociale a plusieurs fonctions, dont guider les pensées et les actions des individus au quotidien. Nos recherches sur l’identité sociale s’intéressent au lien entre la clarté de l’identité sociale et le bien-être psychologique. Avoir une identité sociale claire est garante d’un meilleur bien-être psychologique, l’inverse se traduisant en une vulnérabilité aux toxicomanies, comportements mésadaptés et au suicide. Dans nos recherches, nous tentons d’identifier les facteurs qui contribuent à clarifier les identités sociales dans des contextes de changements sociaux dramatiques et par conséquent, à augmenter le niveau de bien-être psychologique.
Lectures recomendées:
de la Sablonnière, R., Taylor, D. M., Pinard Saint-Pierre, F., & Annahatak, J. (2011). Cultural Narratives and Clarity of Cultural Identity: Understanding the well-being of Inuit Youth. Primitivism: A journal of Aboriginal and Indigenous community health, 9 (2), 301-322.
de la Sablonnière, R., & Tougas, F. (2008). Relative deprivation and social identity in times of dramatic social changes: The case of nurses. Journal of Applied Social Psychology, 38, 2293-2314. |